mardi 25 janvier 2011

Une vie, un film...


Elle a trouvé, à Trentemoult, un port d'attache. Pour souffler entre ses films, l'écriture de ses ouvrages... Ou tout simplement pour se ressourcer entre deux voyages.
Originaire du Pas de Calais, Emmanuelle Petit semble avoir trouvé, après une escale à Paris, son port d'attache à Trentemoult. Ce lieu l'inspire pour larguer de temps à autre les amarres et rejoindre, équipée d'un stylo ou d'une caméra, les territoires proches ou lointains où se situent ses oeuvres. Formée à l'image, Emmanuelle s'est prise au jeu de l'écriture. D'abord par nécessité, pour donner une base à ses projets de films puis par goût pour aller vers une autre forme d'expression. Sans renier la première. En 2006, elle a publié Les silences d'Honorine (éditions Gulf Stream) un beau roman venu relayer son court-métrage Teresa, une fiction sur le thème des secrets de famille (diffusé sur France 3 Ouest, présenté dans de nombreux festivals). Sur ce même sujet, elle avait déjà fait un documentaire de 52 minutes Le secret de Gabrielle (diffusé surFrance 3 Nord- Pas-de Calais).
Documentaire, roman... Toujours des projets
Des manuscrits sont en attente d'éditeurs dont un roman policier qui évoque les transformations de l'île de Nantes ces dernières années. Les îles. Un autre sujet d'intérêt pour cette jeune femme sensible. Trentemoult n'en n'est plus une mais, selon elle ¯ et quelques pas entre les ruelles confortent ce propos - le village a gardé le caractère singulier des terres insulaires. Pour son documentaire Dans les brumes de Majuli ¯ coécrit avec Nadine Delpech - elle est donc passée d'une (presqu')île à une île véritable. Des bords de Loire au Brahmapoutre dans le nord de l'Inde.
Produit par les Nantais de Via-Découverte, diffusé à intervalle sur France 5, ce film de 52 minutes est aussi visible à l'adresse : http://wiki.france5.fr. Les spectateurs se muent en compagnons d'un voyage insolite et merveilleux, dans un endroit reculé où le dénuement et le raffinement se conjuguent. La beauté des images vient soutenir la vitalité spirituelle (dans tous les sens du terme) de ces moines danseurs qui maintiennent un petit morceau d'éternité sur un monde vacillant, menacé par les hommes autant que par la nature.
Emmanuelle a d'autres projets. À long terme, la réalisation d'un documentaire sur les femmes. À plus court terme, la projection en carte blanche, à la Maison des Isles, d'un de ses premiers films sur la vie à bord du Pen Duick VI pendant une traversée transatlantique. Un nouveau roman est en route. Les idées ne manquent pas mais il faut les moyens de les transformer en oeuvres accessibles à tous. Avis aux éditeurs et producteurs curieux.


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